« Il y a quelques mois, notre association AnimEgaux a recueilli 2 chatons qui ont malheureusement déclaré la PIF, Péritonite Infectieuse Féline.
La Péritonite Infectieuse est une maladie virale. C’est une maladie qui pose problème, surtout quand les chats vives en collectivité.
La PIF est mortelle si elle n’est pas traitée.
Un traitement existe et nous avons donc souhaité leur donner leur chance.
Nos deux protégés se prénomment Petit et Andréa. »
|
Petit a été attrapé avec sa sœur alors qu’ils n’avaient que quelques semaines. Cependant, ils avaient déjà un retard de croissance important. Malheureusement, sa sœur n’a pas tenu le choc.
« Comme pour tous les chatons que nous prenons en charge, leur maman a été attrapée, stérilisée, identifiée et relâchée sur son site, car elle ne pouvait pas être sociabilisée. Elle était trop sauvage. »
Petit est atteint d’une PIF neurologique dit PIF sèche.
Il a commencé à avoir des pertes d’équilibre qui se sont intensifiées, des convulsions, puis une perte d’appétit et un amaigrissement.
Les vétérinaires ont émis plusieurs hypothèses et mis en place plusieurs traitements : sans succès.
Après des analyses plus poussées, le verdict est tombé : Petit est atteint d’une PIF neurologique.
Cela expliquait ses symptômes, notamment ses pertes d’équilibre et son manque d’appétit.
La PIF sèche a une évolution plus lente. Les symptômes sont moins évidents. Cela a pour effet de former des lésions inflammatoires. Elles peuvent atteindre tous les organes, comme par exemple, le cerveau. C’est cette forme de PIF dont est atteint Petit.
Pour les chats atteints de la PIF, il est primordial de commencer le traitement le plus rapidement possible.
« Petit a donc commencé le traitement auquel il a bien répondu. L’appétit est revenu, il a commencé à jouer à nouveau, à grimper et à courir. L’équilibre n’est pas encore à son maximum, mais l’augmentation des doses a considérablement amélioré son état. »
|
Andréa, alors âgée de 4 mois, est arrivée un jour dans le jardin d’une habitante d’Aubervilliers. La pauvre avait la tête collée à la baie vitrée, prostrée. Car, oui, Andréa est aveugle ! L’un de ses yeux se nécrosait. L’association a dû la faire énucléer.
« Si les débuts ont été difficiles, Andréa est vite devenue une petite minette comme les autres, intrépide et gourmande. Mais, cela n’a pas duré ! »
Andréa est atteinte d’une PIF humide.
L’appétit a commencé à diminuer, elle est devenue moins vive jusqu’au jour où elle a déclenché une grosse difficulté à respirer.
Là aussi, le verdict est tombé : Andréa est atteinte d’une PIF humide au niveau des poumons.
La PIF humide se caractérise par la formation d’un liquide jaunâtre dans les organes. Le plus souvent, on le trouve dans les intestins ou dans l’abdomen de l’animal. Il est possible parfois qu’il apparaisse dans d’autres organes. C’est alors plus compliqué à déceler. C’est le cas d’Andréa.
Le soir même, elle est placée sous traitement de corticoïdes et de diurétiques. Le traitement contre la PIF lui est administré dès le jour–même.
« Les effets sont immédiats et Andréa retrouve l’appétit, se remet à venir piquer dans les assiettes des copains et joue à nouveau ! » Seulement, ce traitement coûteux, n’est pas encore commercialisé en France. Il faut donc l’importer.
Sous forme d’injection ou en prise de cachet, il fonctionne.
« Tout est une question de dosage. »
Seulement, en fonction du type de PIF, le traitement doit être parfaitement adapté.
« Atteint d’une PIF neurologique, Petit a besoin d’une dose plus élevée qu’Andréa. Malgré un poids inférieur à elle.
Dans le cas d'une PIF neurologique, il faut parfois augmenter le dosage en cours de traitement ; ce qui a été le cas pour Petit dont l’équilibre n’était toujours pas revenu, malgré une nette amélioration de son état général. »
84 jours minimum. C’est la durée du traitement de la PIF. Il doit être administré quotidiennement et à heure fixe.
AUCUN OUBLI, AUCUN MANQUEMENT.
Pendant le traitement, le chat a besoin de voir le vétérinaire régulièrement. Ses constantes sont étudiées : prise de poids, amélioration du comportement, ponction du liquide, si besoin.
Au bout des 84 jours, l’animal devra passer plusieurs examens, notamment un test PCR afin de confirmer, ou non, le retrait complet de la PIF. S’il en reste des traces, le traitement doit continuer. L’association AnimÉgaux a besoin d’aide. Le traitement est extrêmement coûteux. Les stocks sont presque vides et il est urgent de passer commande…
Ils ont pu soigner Andréa et Petit pendant un mois. Mais, il faut que le traitement continue. Si le traitement s’arrête, même quelques jours, il faudra le recommencer.
|